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A l'écoute de la voix de Marie Kremer

 

 
 

Un « Bonjour », un peu hésitant

« Catherine ? … c’est Marie… »

« Oui, Marie… Bonjour... »

« Bonjour… on commence ? »

Voix claire, posée, décidée, limpide,

« Comment s’y prendre ? »

« Je ne sais pas, nous essuyons les plâtres. »

« Situation inédite »

Le canevas de Philippe permet de suivre le fil, ou plutôt de sauter dans l’exercice.

Lectures alternées, répétées, re-répétées ; yeux fermés ; écouter. Re-écouter.

Le lendemain, y penser, y re-penser, et découvrir en voyant ciel, nuages, arbres, feuilles, que la voix peut être dans tout cela.

Dès l’abord, voix qui hésite à se lancer, puis qui ose oser.

Modulation des mots sur un rythme régulier, d’abord ; qui peut trébucher ensuite, s’essouffler, même un peu. Puis s’emballe presque, comme si la fatigue voulait arriver. Le souffle marque le pas ; on pense à une danse. Une danse qui monte et qui descend. Par moments elle court, en dévalant la pente, puis retrouve le contact avec le sol.

La ponctuation manque. Néanmoins, tenter de garder le contrôle, sans qu’on y prête attention. Difficile.

Voix claire, qui pourrait s’encombrer ; le vert d’eau fonce vers le vert émeraude ; la profondeur se fait connaître, puis l’on remonte à la surface, légère, ralentie, vers les hauteurs. Branches mouvantes paisiblement agitées par les bouffes de vent, au gré du texte, de la longueur des phrases, entre deux points. Voix à l’odeur de jasmin sous la rosée du matin, voix du toucher d’un lainage doux, tricoté maison lavé avec soin. Voix au goût du chocolat au lait, mais pas trop sucré, qui fond dans la bouche.

Pourtant, c’est une voix stable, rassurante, gaie, riante en cascades ; perméable à l’émotion qui peut pointer son nez ; mais qui sauve la face.

C’est une voix qui accompagne le pas régulier de celui qui veut cheminer. Cheminer sans embarras, nez au vent, oreilles aux aguets des chants d’oiseaux du printemps, prêt à l’émotion.

Premier exercice périlleux sans filet, sans enjeu, en ce qui me concerne.

Jetées dans le grand bain : « Va, débrouillez-vous, et nagez, il faudra bien arriver de l’autre côté…. »

Catherine de Lagabbe

 

 

Ne l’entendez-vous pas ?

Cette voix qui pénètre

doucement

sûrement

la grande tasse

la vaste étendue de mer

Ses pas prennent de l’assurance

élégance claire et enjouée

Je l’écoute

elle

accueillante

bienveillante

dans ses tonalités

Toute en reflets

elle s’ouvre

authentique

en rires

Claire Escuillié

 

Errer dans l’écho des baisers de la nuit avec la chaleur et la lumière du soleil, 
écrin secret des tourbillons fascinants des regards, des corps et de cet étrange torrent des cœurs, si éloigné du poids de l’inutile.
Entre vues, entre voix, entre franchissements, entre inquiétudes, entre fragilités, 
entre voyelles muettes et ponctuations rondes dans les reflets éclatants des soupirs et des rires au milieu des trèfles et du vent léger.

Ratko Krsanin

 

 

L’acre de l’acquis s’ancre dans l’écran charnu du temps

Une porte crache la recrue rance

CRAC fait le chancre qui déraille !

Hésitations

Modulation accrue

 

Délectable errance carnée

Vibration limpide du moment

Se croiser sous l’arche nacrée

 

Des rails sortent échancrés

la gorge s’encre de bleu

Union de l’espace et du silence.


Taïga Martin

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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